Pendant une année, des requérants d’asile mineurs non accompagnés (MNA) du centre Bäregg à Berne ont produit des émissions sur le thème « changement de perspective » dans le cadre du projet scolaire RadioChico. Après une semaine préparatoire intensive axée sur l’acquisition de connaissances techniques de base concernant la production d’une émission de radio, les jeunes ont travaillé de la manière la plus autonome possible. Résultat : des productions d’une grande diversité, par ex. avec et sur le dalaï- lama, des émissions de contes, des reportages sur la nuit des musées, etc. Ce projet a apporté aussi une contribution importante à l’intégration des jeunes sur le plan linguistique, un aspect essentiel de l’enseignement. Fait réjouissant : même après la fin du projet, le groupe continue de se réunir chaque semaine et l’activité radio est devenue une composante fixe des cours d’allemand.

L’école de Mellingen - Wohlenschwil est située dans la vallée de la Reuss dans le canton d’Argovie. Environ 140 enseignant-e-s et 1200 élèves issus de huit communes enseignent et apprennent sur trois sites. L’école a une longue tradition dans le domaine de la promotion de la santé et est convaincue qu’un climat de l’école et de classe respectueux est nécessaire. La participation et une communication ouverte et transparente sont deux principes centraux pour l’école. Des thèmes importants sont abordés de manière globale, afin d’atteindre la plus grande soutenabilité possible.

Kalendaro est un atelier pédagogique sur la construction des inégalités sociales lors duquel les élèves analysent les trajectoires de vie de manière interdisciplinaire, d’abord sous forme de jeu puis en allant interroger d’autres personnes sur leurs parcours. Utilisé comme base de travail, Kalendaro permet de traiter toute une série de sujets en fonction des attentes, des envies ou besoins de la classe. C’est dans un souci d’intégration au plan d’études qu’un groupe de futur-e-s enseignant-e-s de la HEP Vaud a été invité à construire une séquence d’enseignement en prolongement du jeu. Chaque étudiant est donc parti dans sa classe (7e, 9e, 10e et 11e années, ainsi qu’une classe RAC) et a adapté le jeu en fonction de divers éléments.

L’école de Milchbuck se situe au centre de Zürich, nichée entre deux forêts et la Limmat. Chacun se sent ici le bienvenu : à travers différents projets intégratifs, une atmosphère d’apprentissage favorisant le respect de chacun et la coopération a été établie. La responsable de l’environnement Tamara Brügger raconte que les élèves viennent volontiers ici, du jardin d’enfant au collège. Les enseignant-e-s ne font pas simplement « leur job » : l’enthousiasme et l’engagement de chacun ne fait qu’augmenter la motivation des élèves. Différents projets ont contribué à cette culture, comme la participation au RSES et réseau des Umweltschulen (écoles-environnement). Les activités de l’école sont transversales et interdisciplinaires, et sont soutenues par la direction, l’équipe éducative et les parents.

Dans le projet de médiation artistique, deux classes de l’école secondaire de Münchenbuchsee ont travaillé avec trois artistes (photographie, art des sons, médiation artistique) pendant un trimestre sur leurs représentations personnelles de la normalité et de l’altérité. Les notions suivantes étaient au coeur de la démarche : préjugés, tolérance, altérité, identité et discrimination.
Dans les ateliers, les jeunes se sont interrogé-e-s sur eux/elles-mêmes par des mises en scène photographiques et des textes/poèmes : Qui suis-je ? Qu’est-ce qui me rend différent-e ? Et de plus, ils/elles sont parti-e-s en quête de traces photographiques et acoustiques dans leur ville : Qu’est-ce qui est normal à Münchenbuchsee ? Que signifie tolérance pour les gens de Münchenbuchsee ? Dans ce sens, l’exposition finale représentait aussi un changement de perspective en deux parties : un « autre » regard sur soi-même et un « autre » regard sur Münchenbuchsee. Un pavillon en bois a été installé dans la cour de l’école pendant toute la durée du projet : en tant qu’« espace de pensée » ouvert, il invitait toutes les classes de l’établissement scolaire à participer et à partager leurs réflexions.

Le Collège de Camignolo base son travail sur la construction et le maintien d’une culture d’établissement qui favorise les valeurs et le travail partagés et le bien-être de tous. Pendant de nombreuses années, les activités transversales, comme par exemple les activités des journées de projet, ont été organisées pour des groupes de classes, par des enseignant-e-s qui se réunissent périodiquement et se réfèrent à des contenus acceptés globalement, et par thèmes progressifs, qui tiennent compte de l’âge et des besoins éducatifs des élèves. Au cours de ces activités, beaucoup d’enseignant-e-s et de classes sont donc toujours activement impliqués, voire même l’ensemble de l’établissement; les thèmes sont souvent repris et approfondis dans les cours.
Cette organisation importante, qui n’empêche en aucun cas les initiatives de chaque enseignant-e, permet d’expérimenter un haut niveau de collaboration, d’échange et de responsabilité collective, une cohérence importante et une solidarité dans les difficultés. Cela a un impact sur le travail quotidien d’accompagnement des élèves, qui se sentent également soutenus dans la gestion des difficultés et des désagréments.

Pour favoriser la coopération entre les degrés et avec le réseau local, l’école secondaire d’Ägelsee choisit chaque année un thème phare. L’école développe alors toute une série d’activités en lien avec ce thème: enseignements, semaine de projets, événements en relation avec la collectivité. Les nouveaux enseignant-e-s sont mis au courant et peuvent y participer.

Depuis 1999, le bien-être et la santé des élèves et des enseignant-e-s est un thème central de l’école secondaire de Zollikofen : la confiance mutuelle, le respect et la valorisation ainsi qu’une communication claire entre les élèves, les enseignant-e-s et la direction de l’école sont des priorités. Différents projets favorisent les compétences personnelles et sociales des élèves. Il faut particulièrement mentionner les projets triennaux impliquant toutes les classes et qui aboutissent à un spectacle.

La mode est un sujet important pour les jeunes, qui convient pour réfléchir à leur propre consommation vestimentaire, montrer les interdépendances mondiales et explorer les possibilités d’action. Pendant la semaine de projet, les élèves du Gymnase de Soleure ont non seulement pris conscience des problèmes de l’industrie textile et de la fast fashion, mais elles ont aussi appris diverses techniques de couture et les ont appliquées dans leur propre projet d’upcyclage : de nouveaux produits ont été créés à partir d’anciens vêtements, certains n’ayant été que légèrement modifiés (écriture imprimée), d’autres sous une forme complètement nouvelle (les pantalons sont devenus des poches). L’accent a été mis sur les alternatives à la mise au rebut et à l’achat de nouveaux articles : « J’ai appris que le monde de la mode vit de la fast fashion. Or, nos vêtements ne devraient pas être là pour être jetés, mais plutôt pour nous individualiser et nous identifier ». À quoi une autre élève a ajouté : « Ce que j’ai aimé dans cette semaine de projet, c’est que j’ai développé une conscience des vêtements et de leur origine, tout en étant capable de travailler de manière indépendante et de concevoir mes propres créations. »

Pendant une semaine, deux classes de l’école Buchholz à Thoune ont participé au projet Atelier forêt de montagne. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils passaient une période prolongée dans la nature. Les élèves ont ainsi découvert les différents travaux liés à l’utilisation de la forêt, ont observé les effets du changement climatique sur la forêt de montagne et ont pris conscience des différents aspects de l’entretien de la forêt et des exigences que cela comporte à proximité d’une région habitée. Dans le rôle de travailleurs forestiers actifs poursuivant un objectif clairement défini pour la semaine, les participant-e-s n’ont pas ménagé leurs efforts. Il a fallu faucher des surfaces de foin sauvage, abattre des arbres à la main, construire de nouveaux chemins pour les forestiers et remettre en état des ouvrages de protection contre les dangers naturels.